Réduire les risques liés à l’injection de drogues au moyen d’un nouvel outil de filtration : le point de vue des usagers de drogues - CNRS - Centre national de la recherche scientifique Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Santé Publique Année : 2017

The Role of a New Syringe Filter in Harm Reduction: The Views of Active Injection Drug Users

Réduire les risques liés à l’injection de drogues au moyen d’un nouvel outil de filtration : le point de vue des usagers de drogues

Résumé

Reducing the risks associated with drug injection is a core component of the Drug Harm Reduction Policy. In France, this strategy was implemented in the context of the AIDS epidemic in the 1980s. Unless appropriate hygienic precautions are taken, injecting drugs may cause infectious, bacterial or fungal diseases. French Health authorities promote the use of effective tools to help reduce the harm associated with drug injection. In this context, public authorities supported the evaluation of new drug injection paraphernalia. Two qualitative studies were carried out among injection drug users in order to assess the acceptability of new tools disseminated on an experimental basis. The main objective of the evaluation was to identify the criteria governing the adoption or rejection of injection paraphernalia. This paper focuses on the acceptability of a specific syringe filter which is a decisive tool to reduce the harm associated with drug injection. The results show that drug users accept or refuse to change their injecting behaviour depending on specific criteria not entirely associated with public health concerns. The information from these studies suggests that strategies designed to reduce the harm associated with drug injection must be based on these individual criteria and should provide personalized and long-lasting assistance.
Introduction : Réduire les risques liés à l’injection de drogues est au cœur de la politique de santé publique dite de « réduction des risques et des dommages » (RdRD) initiée en France dans le contexte de l’épidémie de sida dans les années 1980. En l’absence de précautions spécifiques au moment de l’injection, l’usager s’expose en effet à des dommages sanitaires majeurs d’origine infectieuse, bactérienne ou fongique. Aussi, les pouvoirs publics soutiennent et assurent la promotion des outils nécessaires à l’injection les plus performants pour limiter les risques encourus. Dans ce contexte, les autorités sanitaires ont souhaité évaluer l’acceptabilité de matériel d’injection plus sûr et plus efficace que celui actuellement diffusé dans les trousses de prévention disponibles.Méthodes : Deux études qualitatives successives ont été conduites directement auprès d’usagers de drogues injecteurs afin d’apprécier leur perception de nouveaux outils proposés à titre expérimental. Elles ont visé à dégager les critères décisifs à leurs yeux pour adopter ces outils expérimentaux.Résultats : Le présent article expose les principaux résultats de ces études en se concentrant sur l’accueil réservé par les usagers à un nouvel outil de filtration utilisé au moment de l’injection dit, « filtre toupie ».Discussion : Il ressort que les usagers disposent de critères d’appréciation des outils à la fois spécifiques et pour partie indépendants des arguments de santé publique. Favoriser l’évolution des comportements individuels vers des pratiques d’injection plus sûres implique une prise en compte de ces critères individuels et un accompagnement personnalisé des usagers qui s’inscrit dans la durée.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03479943 , version 1 (14-12-2021)

Identifiants

Citer

M Milhet, Marie Jauffret-Roustide. Réduire les risques liés à l’injection de drogues au moyen d’un nouvel outil de filtration : le point de vue des usagers de drogues. Santé Publique, 2017, 29 (3), pp.311-320. ⟨10.3917/spub.173.0311⟩. ⟨hal-03479943⟩
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