Pourquoi l’application StopCovid ne parvient-elle pas à traduire l’intérêt général ? - CNRS - Centre national de la recherche scientifique Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Droit, Santé et Société [Journal de médecine légale, droit médical, victimologie, dommage corporel. Série E] Année : 2020

Pourquoi l’application StopCovid ne parvient-elle pas à traduire l’intérêt général ?

Résumé

L’application StopCovid lancée par le gouvernement dans le cadre de son plan global de déconfinement, soulève des enjeux de souveraineté sanitaire et numérique. Destinée à suivre l’évolution du virus sur le territoire national à l’échelle de la population, cette solution de traçabilité suscite de nombreux débats. L’article montre que la faible appropriation collective de cet outil résulte de son incapacité à représenter l’intérêt général aux yeux des citoyens et à l’inscrire dans une histoire nationale partagée. D’une part, la philosophie associée au partage de l’application StopCovid échoue à faire naître chez les individus « ce sentiment d’avoir quelque chose en commun » pour reprendre l’expression wébérienne. D’autre part, les options techniques de l’application réactivent les champs de tension au fondement de la souveraineté nationale sans pour autant trancher dans une orientation donnée. Dès lors, les controverses autour de StopCovid renvoient à des conceptions incompatibles concernant le devenir des États-nations.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03101687 , version 1 (07-01-2021)

Identifiants

Citer

Virginie Tournay. Pourquoi l’application StopCovid ne parvient-elle pas à traduire l’intérêt général ?. Droit, Santé et Société [Journal de médecine légale, droit médical, victimologie, dommage corporel. Série E], 2020, 1 (1), pp.85-89. ⟨10.3917/dsso.071.0085⟩. ⟨hal-03101687⟩
37 Consultations
0 Téléchargements

Altmetric

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More