1-relations-internationales-mondialisations-et-regionalisations - UMR 8138 Sorbonne, Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (CNRS / Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Sorbonne Université) Accéder directement au contenu

1. Relations internationales, mondialisations et régionalisations



L'histoire des relations internationales est une longue histoire à la Sorbonne, incarnée par Pierre Renouvin jusqu'en 1964, puis Jean-Baptiste Duroselle à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ou encore Georges-Henri Soutou à Sorbonne Université. Depuis cette période fondatrice, la discipline a connu des renouvellements importants et, à l'instar d'autres champs historiques, a été marquée par un phénomène de globalisation et de dilatation des espaces étudiés. Sa spécificité demeure : elle repose sur la maîtrise des jeux d’échelles et des temporalités, sa capacité à penser ensemble le national, l’infra-, l’inter- et le supranational, le régional et le transnational, le local et le transfrontalier, et à inscrire ces relations dans un cadre systémique. Elle conjugue une approche plurifactorielle des relations internationales et une lecture attentive à la prise de décision.

Au sein de SIRICE, l’axe 1 fait vivre cette tradition et incarne ces renouvellements.

Les recherches développées portent sur les sociétés européennes, sur les relations intereuropéennes ainsi que sur les redéfinitions permanentes, depuis deux siècles, des relations de l’Europe avec le reste du monde, en particulier l’Amérique du Nord, le Proche-Orient et l’Asie. Les processus d’intégration régionale articulés avec les phases successives de la mondialisation depuis deux siècles constituent un élément important des travaux en cours.

Cinq thèmes sont au cœur de ces travaux :

1.1 Acteurs non-étatiques et pratiques diplomatiques

Les para-diplomaties se sont déployées dans le contexte des rivalités impériales au XIXe siècle, puis dans celui de l'affrontement idéologique, de l'entre-deux-guerres à la Guerre froide. Elles ont trouvé enfin, dans la phase de la mondialisation ouverte dans les années 1990, un champ d’expansion nouveau. Représentation, collecte de l'information, négociation, protection, promotion des intérêts peuvent ainsi être prises en charge par des acteurs non gouvernementaux.

1.2 Relations intra et extra-européennes

L’histoire de l’Europe, notamment sa construction et ses crises, est la toile de fond d’une analyse des relations internationales (économiques, politiques, sécuritaires et culturelles) centrée sur les XIXe-XXIe siècles. Les relations intra-européennes seront ici prioritairement scrutées, en particulier celles qui se forgent avec l’Allemagne. Les relations extra-européennes sont également mises en perspective, avec des chercheurs orientant leurs analyses vers l’Asie, le Maghreb, le Moyen-Orient, le Canada et les États-Unis, en étudiant ces espaces dans leurs spécificités mais également dans leurs relations avec l’Europe 

1.3 Mondialisations, empires et régionalisations

De la fin du 18ème au milieu du 20ème siècles, l’expansion coloniale et impériale, formelle et informelle, a sans doute constitué le principal vecteur de la mondialisation économique, culturelle et politique. Ce faisant, les empires ont été les laboratoires de nouvelles formes de régionalisation et de mobilisations transnationales (panasiatisme, panafricanisme, panarabisme, panislamisme, etc.).

1.4 Sorties de guerre

Réfléchir à la façon dont les États et les sociétés européennes sont sorties de la Grande guerre pose la question de la raison de leur engagement dans le conflit. L’historiographie a traité des buts de guerre, elle s’est moins préoccupée de leur réalisation. Or ce ne sont pas seulement les États qui sont entrés en guerre, mais les sociétés avec des buts parfois vagues et dont la réalisation pouvait être contradictoire avec celle de leurs tutelles respectives. Se demander si ces buts ont été atteints à l’issue de la guerre permet de traiter la problématique des revendications territoriales, de l’irrédentisme, de l’autodétermination et des projets nationaux.

1.5 L’Europe centrale et orientale de la Grande Guerre à aujourd’hui

La fin des empires occasionne un bouleversement de la carte de l’Europe de la Finlande à la Turquie. L'après 1945 a gommé ce premier moment de redéfinition territoriale sans précédent depuis le Congrès de Vienne. Les États issus de ce bouleversement sont-ils en rupture avec leur héritage juridique, administratif, militaire, intellectuel. Peut-on parler en 1918 de tabula rasa comme on le fait souvent pour 1945 ? Il semblerait au contraire que les facteurs de continuité prédominent mais ils sont masqués par un discours de rupture imposé par le pouvoir. Le "retour" vers l'Europe de 1989 provoque un nouveau bouleversement politique et social. L'étude des espaces publics et des narrations permet de repérer l'impact de ces évolutions dans les opinions. 

 

Responsables du thème n°1

 

Laurence Badel

Olivier Forcade

Pierre Singaravélou

Hélène Harter

Pierre Vermeren



Membres rattachés au thème n°1

 

Birte Wassenberg Geneviève Verdo Zorann Petrovici Hélène Dewaele
Léa Barbisan Laurent Warlouzet Fabrice Jesné Sylvain Mary
Paul Gradvohl Odile Moreau Laurence Roche Nye Victor Louzon
Sophie Momzikoff  Antoine Coppolani Stanislav Sretenovic Canela Llecha Llop
Vincent Genin Olivier Forcade Claire Sanderson Véronique Hébrard
Fabien Théofilakis Gérard Bossuat Pierre Singaravélou Marie de Rugy
Marie-Pierre REY François Pernot Émilia Robin Christian Wenkel
Sabine Dullin Isabelle Davion Hortense Faivre d'Arcier-Flores Simon Catros
Hélène Harter Stanislas Jeannesson Rainer Hudemann Gérald Arboit
Robert Frank Hugues Tertrais Bernard Ludwig Arndt Weinrich
Jean-Michel Guieu Éric Bussière Léonard Laborie Elise Petit
Laurence Badel